Luc Hebbinckuys nous livre les souvenirs racontés par notre père ,et aussi ses recherches sur la famille de notre mère

Les photos proviennent de francis Hebbinckuys

 

 

 

SOUVENIRS (Mémoire) de François - (Caroline )HEBBINCKUYS

 

né en Belgique le 6 mai 1906

 

 

                        En 1909, j'avais donc 3 ans, j'étais sur les gradins de l'école maternelle de Saint Antoine à ROUBAIX,  que mes frères et soeurs (sauf Louis) avaient fréquentée.

 

                        Le  racisme existait à cette époque où les flamands avaient envahi Roubaix, le quartier de l'Epeule.

L'on nous appelait les flamins, les ouvriers frontaliers ne dépensaient rien  en France, apportant leurs repas, eux étaient surnommés « pots de bur » (pots de beurre).

 

Personnellement, je n'ai jamais souffert de racisme, sauf mon frère Charles, réagissant furieusement, , il fut puni, méritant un papier sur le dos orné d'un tigre ....

 

                        Mon frère Louis était resté à Saint Nicolas (Belgique) dorloté par ses tantes HEBBINCKUYS qui lui avaient fait faire de bonnes études chez les jesuites,satisfaits d'avoir un élève aussi studieux et intelligent.

 

                        Fatigué d' une longue séparation, il est revenu à ROUBAIX. Chaque jeudi à midi je déjeunais chez Madame AGATHE, une bonne grand mère qui tenait un café.

 C'est à cette adresse qu'est venu nous voir parrain  Jean (Joannes-Antonius mon grand père paternel) en 1909 , je l'ai entrevu et me souviens de lui comme d'une figure entourée d'un halo ...

 

                        Ensuite déménagement...

                        Nous aimions les déménagements, surtout moi, étonné et ravi de me trouver réveillé dans une autre maison.

 

                        C'est en 1913 et 1914 que mon père est allé travailler en Allemagne  (Aix la Chapelle). Il nous quittait le lundi matin jusqu'au samedi soir. Il y travaillait comme comptable pour les Etablissements Auguste LEPOUTRE & C°  et ce jusqu'à fin juillet 1914, quelques jours avant la déclaration de guerre.

 

                        C'est en 1915 qu'est morte notre chère et aimée Oliva, aussi tante Elodie , une soeur de mère laissant à la charge de grand'mère TIELEMANS et de tante Léontine  les 3 enfants de François VOLLEKINDT-TIELEMANS parti à la guerre.

 

                        Entre temps s'était créée à côté de notre maison, rue Gounod, une fabrique de confection de vêtements et aussi l'école de garçons de Saint Antoine... nous avions donc quitté la rue Gounod pour la rue Denfert-Rochereau quartier du Blanc-seau, ensuite déménagement rue des Vosges, où j'ai terminé ma carrière d'écolier à Saint Antoine pour l'Institution Saint Louis, puis cours du soir à Turgot avec un excellent Maître agrégé Monsieur MENNE qui nous enseignait tout son savoir ...

 

 

 

Nos Ancêtres Maternels

Mon arrière Grand'père maternel François Xavier Blondé "capitaine au long cours "Né le 1er fevrier 1850 à De Panne décédé le 2 décembre 1942 à Harlem(NL)(le père de mon gran'père Blondé disparu en mer)-photo prise vers 1939.
Mon arrière Grand'père maternel François Xavier Blondé "capitaine au long cours "Né le 1er fevrier 1850 à De Panne décédé le 2 décembre 1942 à Harlem(NL)(le père de mon gran'père Blondé disparu en mer)-photo prise vers 1939.
Mon arrière grand-père Delanghe (père de ma Grand'mère  lui aussi ancien capitaine au long cours
Mon arrière grand-père Delanghe (père de ma Grand'mère lui aussi ancien capitaine au long cours
Mon grand père maternel François Blondé et ma Grand'mère maternelle (née Delanghe)photo de leur mariage en 1911
Mon grand père maternel François Blondé et ma Grand'mère maternelle (née Delanghe)photo de leur mariage en 1911
Notre Grand'père maternel François Corneille décédé en mer ( entre Bray Dunes et Douvres ) en  allant sauver d'autres marins  il avait 24 ans il était  officier de marine..
Notre Grand'père maternel François Corneille décédé en mer ( entre Bray Dunes et Douvres ) en allant sauver d'autres marins il avait 24 ans il était officier de marine..
Les 3 médailles de sauvetage en mer qu'a recu mon grand père à titre posthume....
Les 3 médailles de sauvetage en mer qu'a recu mon grand père à titre posthume....

Ce navire finit sur un chantier de démolition à Dunkerque en 1926 après avoir transporté des troupes pendant la guerre 1914/1918 de la Belgique à la Grande-Bretagne

Ce fut son dernier voyage... à bord du "Princesse Clémentine"

                                la malle d'Ostende -Douvres le 26 janvier 1913 c'était l'un des derniers bateaux à aubes d'un très grand luxe ,qui transportait le courrier et des passagers *(c'est depuis ce bateau qu'ont eu lieu les premiers essais radio (Marconi) avec le continent)

Visite à Bray Dunes de l'épave d'un bateau similaire le DEVONIA
Visite à Bray Dunes de l'épave d'un bateau similaire le DEVONIA

Lors des grandes marées entre Lefrincouke et Bray Dunes la mer laisse découvrir l'épave du DEVONIA coulé en 1940 lors de l'opération DYNAMO (réembarquement des troupes alliés).Au 1er plan partie d'une roue à aube.Ce bateau était un jumeau du Princesse Clementine.

 

 

         

MES  ANCETRES  MATERNELS

                                           raconté par Luc HEBBINCKUYS:

 

 

 frère ainé de Jean Marie-Marc-Francis-Yves-Christian  

           né à Roubaix le 7/7/1935

                       

 

Les deux grands-pères de ma mère Françoise BONDE  furent des navigateurs François, Xavier BLONDE et Henri DELANGHE , tous deux anciens Capitaines « au long cours » dans la marine marchande belge finirent leur carrière en qualité de Capitaines-Pilotes sur l'Escaut, lesquels dépendaient alors de la Marine Royale Belge.

                        Ne pouvaient devenir pilotes que des officiers ayant un minimum d'expérience au long cours (2O ans selon ma grand'mère  DELANGHE).

Leur rôle, piloter les navires de haut tonnage de Vlissingen -Walkeren  (Pays Bas) à ANVERS (Belgique) et vice-versa villes distantes de 6O kilomètres sur l'Escaut . D'ANVERS à la Mer du Nord.

 

                        Ces pilotes belges résidaient tous à Vlissingen (Pays Bas) où ils accueillaient les navires se dirigeant vers ANVERS .

 

                        Dès cet instant, le pilote devenait seul maître à bord.

 

                        Pour l'anecdote : mon arrière grand père, Henri DELANGHE  fit punir à l'arrivée à ANVERS, un Capitaine Allemand qui devant lui, avait frappé un de ses marins alors qu'il n'avait plus le commandement de son navire;

 

                        La profession de mes arrières grand pères explique la naissance à  Vlissingen de mon grand père François, Corneille BLONDE et de ma grand'mère Gabrielle  DELANGHE  et de leur union qui eut lieu dans cette même ville.

 

                        Mes grand parents, quelques mois après leur mariage partirent habiter OSTENDE où mon grand père devait entrer comme élève officier sur la Malle d'Ostende « Princesse Clémentine « 

 

                        A Ostende le 18 Janvier 1913 naquit ma maman.

 

                        Le 26 Janvier 1913, son père devait disparaître tragiquement en mer au large de DOUVRES  et de Bray-Dunes alors qu'il participait à un sauvetage en mer.(lire l'article paru dans le « CARILLON » du 25/26  Janvier 1913 , organe de presse Ostendais hebdomadaire.)

 

 

QUI N'ENTEND QU'UNE CLOCHE N'ENTEND QU'UN SON;                     

Contrairement à ce qui est écrit dans le « CARILLON », les 2 marins ne moururent point noyés mais broyés, le canot de sauvetage s'étant malencontreusement  retournée, ils furent déchiquetés par la roue à aubes du Navire. A cette époque, la Malle d'Ostende n'était pas encore équipée d'hélice.

 

Ma grand'mère Gabrielle BLONDE-DELANGHE et sa fille quitteront alors OSTENDE            pour aller vivre chez mes arrières grand parents DELANGHE-VANWELSSENAERS

 

Du fait de la guerre de 1914-1918, ma grand mère n'obtiendra, qu'en 1921, un capital pour sa fille Aline (devenue Françoise) orpheline d'un officier de marine belge mort en service.

Pour sa part, ma grand'mère n'obtiendra une pension de la Marine Belge qu'en 1932 le 2 février . Elle avait alors 41 ans.

 

                        BOMA (Bonne maman) restera chez ses parents jusqu'en 1933, époque à laquelle elle épousera en seconde noce Frantz ROMBAUT, veuf lui-même de Caroline HEBBINCKUYS (Caroline HEBBINCKUYS était la soeur de Pierre-Aloïs HEBBINCKUYS -Tilemans, mon grand père paternel).

 

*

 BLONDE-PYSON     DELANGHE-VANWELSSENAERS     BLONDE-DELANGHE

 

                                                           Voir arbre généalogique.

 

 

 

LE   NOM  DE  MA  MERE

 

 

François, Xavier BLONDE, mon arrière grand père est mort  à l'âge de 92 ans des suites de l'exode, il décède à Haarlem (NL) le 2 décembre1942

                       

                        Il eut 5 enfants, 2 fils François, Corneille et Auguste, 3 filles Antoinette, Eléonore et Valérie.

 

                        Aucun descendant mâle portant son nom ne lui survécut ...

 

                        Par ma  mère, je suis aujourd'hui le plus agé de ses 31 descendants dont aucun ne porte son nom.

 

                        Mon grand  oncle Auguste BLONDE eut une fille Yvonne qui ne laissa aucun héritier , mon grand père François, Corneille eut également une fille qu'il n'a pas connue et qui donna naissance à 6 garçons  dont je suis l'aîné.

 

                        Je me devais, à l'approche de mes 79 ans ce devoir de mémoire à ma mère Françoise, à ma grand'mère Gabrielle dont le chagrin ne s'éteignit qu'à sa mort le 12 décembre 1981 à CABRIS dans les Alpes maritimes, ou je vis ..

 

                        Mon grand père, un héros, mort en mer à l'âge de 24 ans au large de DOUVRES, en Angleterre.

 

                        Il fut pour ses petits enfants un être unique ... dont on leur a parlé dès qu'ils eurent l'âge de comprendre.

                        Depuis cet âge, j'ai aimé la mer tout en la redoutant.

 

                        De ce grand père, mon frère Francis en possédait les traits, notre bonne grand'mère ne manquait jamais de le souligner, nous n'en fûmes point jaloux.

 

                        « BOMA » , notre adorable grand'mère maternelle était fille d'un capitaine-pilote sur l'Escaut comme était fils d'un Capitaine-pilote sur l'Escaut François BLONDE, tous deux de nationalité « Belge », ils habitaient Vlissingen où travaillaient leurs pères, où ils naquirent et se marièrent le 16 avril 1912 .

 

                        Ils se connaissaient depuis toujours, ils s'aimaient depuis longtemps, ils étaient du même milieu « bourgeois » leur fréquentation dut se faire sans problème.

 

                        Les rares voyages qu'il me fut permis de faire à FLESSINGUE, m'ont fait connaître la famille de ma mère LA FARE-BLONDE, LAGACHE-BLONDE, perdus de vue depuis longtemps.

 

                        Ils m'ont permis surtout de m'imaginer la jeunesse de mes grands parents, vécue face à une Mer du Nord déchaînée, par un soleil rare, un vent violent balaye en permanence la petite île de WALCHEREN;

 

                        « BOMA »  m'a toujours assuré n'avoir jamais pris un bain de mer –celà ne se faisait- on profitait alors, bien emmitouflé, de l'air vivifiant du grand large.

 

                        Pourquoi vivre à Vlissingen?

 

                        C'est là que les pilotes prenaient en charge les grands navires qui empruntaient les 6O kilomètres d'estuaire qui mènent au grand port belge d' ANVERS  , pareillement ils reconduisaient les bateaux vers la Mer du Nord.

 

                        Comme il se devait, François BLONDE « le fils » deviendrait pilote comme son père.   

                        Avant tout il fallait obtenir son brevet de Capitaine de marine et 15 années de mer pour entrer enfin à l'Ecole de Pilotage.

 

                        Pilote sur l'Escaut était une manière de « noblesse » dans la marine belge.

 

                        Pour ce faire, les jeunes époux embarquèrent avec leurs meubles sur un navire qui les mena à OSTENDE,  c'était le 5 décembre 1912, dès le 6 décembre, il aménageront 3, rue de Rome à OSTENDE.

 

                        BOMA  était alors enceinte de  8 mois environ, son François venait d'être engagé comme élève officier sur le  « PRINCESSE CLEMENTINE » dit Malle d'Ostende qui assurait la traversée  OSTENDE-DOUVRES et retour.

 

                        Ce fut une période d'immense bonheur pour ce jeune couple dont l'avenir s'annonçait plein de promesse et déjà dans l'immédiat la naissance d'un premier enfant.

 

                        Une fille naîtra le 18 janvier 1913 à OSTENDE , elle sera déclarée au registre au n° 69 sous le nom de Aline, Augusta, Joanna BLONDE  (les 2 derniers prénoms, ceux de ses grands-mères DELANGHE et BLONDE;).

 

 

LE  DRAME  DU  26  JANVIER  1913

 

 

                        Un drame atroce dont il est facile d'imaginer l'horreur, laissera veuve , après seulement 9 mois ½  de mariage la jeune Gabrielle âgée de 23 ans ½  et fera de ma  mère une orpheline à l'âge de8jours.

 

                        Dans la nuit du 26 au 27 janvier 19+1913, le « Princesse CLEMENTINE » commandé par un capitaine ivre, nous dira notre grand'mère , heurte violemment le navire norvégien « HEIMDAL » qui transporte du bois, ce dernier vient de subir une grave avarie et l'on craint pour son équipage.

 

                        Mon grand-père qui n'est plus de quart joue aux cartes.

 

                        Un appel ! De bons nageurs sont demandés pour aller secourir les naufragés;

 

                        Des naufragés, il n'y en aura pas ...

 

                        Mon grand-père se précipite dans un canot qui est descendu en mer, il fait nuit noire, très froid en cette nuit de janvier sur la Mer du Nord, aucun naufragé n'est à secourir, le « HEIMDAL » flotte toujours, soutenu par sa cargaison de bois.

 

                        De retour, le canot est hissé à bord, une fausse manoeuvre précipitera 2 marins dont  le pauvre François sur la roue à aube, encore moyen de propulsion à l'époque, ils seront réduits

en bouillie et ne seront jamais retrouvés – Ce que nous a toujours affirmé notre grand'mère -

                        La version du CARILLON d'OSTENDE tri-hebdomadaire l'hiver – quotidien l'été – dans sa parution des 25-26 JANVIER 1913  est différente, les 2 marins furent précipités à l'eau , l'un deux survécu quelque temps alors qu'il portait un gilet de sauvetage, ses appels au secours furent entendus quelques minutes, l'autre était déjà englouti.

 

                        Où se trouve la vérité ?

 

                        Boma est décédée en 1981 , c'est un ami belge, Willy DEPAEPE qui, il y a quelques années a enquêté à ma demande et m'a procuré une copie de la relation du journal  LE CARILLON  du 25-26 janvier 1913 concernant la mort de notre grand-père. On y trouve beaucoup de confusions Oscar BLONDE né à ADINKERKE au lieu de François BLONDE de parents belges, né à FLESSINGUE et Arthur MEIER né à FLEISSINGHE, père de 2 enfants au lieu d' Arthur MEIER né à ADINKERKE, père de 2 enfants né à ADINKERKE le 25 Juin 1887 .

Notre grand-père, élève officier est né le 19 septembre 1889 à FLESSINGUE 'Pays Bas) notre grand-mère le 19 Juillet 1891 à FLESSINGUE 'Pays Bas).

 

                        Déjà le sensationnel primait , la vérité ... LES DRAMES DE LA MER  

Epilogue : Il est extrèmement regrettable qu'à l'occasion de catastrophes pareilles, les administrations compétentes sollicitées de donner la version officielle aux journaux, se dérobent et ne daignent pas se départir d'un mutisme sibyllin ...

 

                        Déjà, à cette époque, on camouflait la VERITE ...  

 

                   Le CLEMENTINE  débarquera son équipage à DOUVRES à 3 heures du matin, son étrave, à moitié enlevée, le gouvernail faussé, la  coque ayant subi de graves avaries.

 

Elle fera un séjour prolongé dans les cales sèches d'HOBOKEN ...

 

                        Conclusion ...

 

                        Le Directeur Général de la Marine, Monsieur PIERARD est venu personnellement diriger l'enquête.

                        « Ce n'est pas la première fois que les marins au service OSTENDE-DOUVRES se distinguent par leur dévouement et leur bravoure.

                        Ceux qui viennent de périr en sauvant leurs frères, laisseront un souvenir ému de Honneur et de Fraternité... »

                       

                        Vint la Grande Guerre, celle de 1914-1918, notre grand-mère attendra 1921 pour toucher  une première indemnité du Gouvernement Belge, une rente afin d'élever son enfant, un capital pour sa fille. Ce capital sera géré en « Bon Père de Famille » par son oncle et tuteur Auguste BLONDE, il lui sera remis à sa majorité.

 

                        Quelle détresse pour cette jeune mère de famille veuve à la naissance de son premier enfant, elle ne se consolera jamais, nous en reparlerons.

 

Désemparée, notre grand-mère et son bébé déménageront.

 

En 1932, ma grand-mère devait faire la connaissance de Frantz ROMBAUT-HEBBINCKUYS, alors veuf. Par la même occasion, ma mère fit connaissance des neveux de ce dernier : Louis, Charles, Alphonse, Maria et François HEBBINCKUYS.

 

Ma grand-mère épousera, en seconde noce Frantz ROMBAUT, en 1934, ma mère épousera François HEBBINCKUYS;

 

Du fait de ces alliances, les enfants de Frantz ROMBAUT-HEBBINCKUYS : Hugo et sa jumelle Godelieve, Hilda, Maria et Joseph seront mes oncles , mais aussi  mes cousins..par alliances.

                        Je vous laisse réfléchir!!!

 

            L'ARBRE GENEALOGIQUE VOUS AIDERA  PEUT-ETRE....

 

                        Entretemps, de 5 à 18 ans, ma chère maman fut pensionnaire chez les religieuses Ursulines d'HOOGSTRATEN, elle passait ses vacances chez ses grands parents DELANGHE d'ANVERS, parfois chez sa tante paternelle Antoinette LA FERE-BLONDE  où vivait son grand-père François-Xavier BLONDE à KAMPEN en Friseland (Pays Bas).

                                                         

                        BOMA !

 

                        Adorable grand-mère qui riait peu, souriait parfois, mais ô combien d'amour donnait-elle.

                        Je ne lui ai jamais rien connu qui fût à elle, elle donnait tout et aurait tant aimé donner encore plus.

                        Sa maigre pension, elle ne la dépensait pas pour elle, mais en cadeaux pour sa fille et pour ses 5 petits fils, forts gâtés.

 

                        Son premier bonheur de femme fut de courte durée, la mort tragique de son jeune époux, adoré, moins d'un an après son mariage et 8 jours après la naissance de sa petite Françoise devait interrompre , pour presque 2O ans, une indépendance récemment acquise.

 

                        Sans ressources, elle retournera vivre chez ses parents, fille aînée, elle secondera sa mère qui avait encore 2 petites filles Rosalie âgée d'un an , Marie Madeleine de 3 ans ,2  grandes filles Henriette et Hélène 

et 4 garçons, Henri, Gaston, Joseph et Arthur ( si nous comptons bien, –

mon arrière-grand père avait 12 bouches à nourrir..).

 

                        Je les ai tous connus, sauf GASTON, mort d'une phtysie galopante en 1943 – on disait mort d'un chaud et d'un froid -

 

                        La Bourgeoisie moyenne , à cette époque 1900-1920, devait paraître un Capitaine-pilote anversois faisait partie de l'aristocratie locale mais avec ses 1O enfants à charge et une maigre domesticité (souvent une bonne qui finissait sa vie chez ses patrons), une dot plus un salaire d'officier n'y suffisait pas.

                   La machine à coudre fonctionnait du matin au soir , mon arrière grand-mère Boma DELANGHE et grand-mère Boma cousaient, piquaient jusqu'à tard dans la nuit afin de donner aux autres une image de « Bonne aisance ».

 

                        Eh Oui ! C'était la  Belle Epoque ...

 

-         Misérable pour les ouvriers.

-         Un peu meilleure pour les employés

-         Ereintante pour la moyenne bourgeoisie , pour les femmes en tout cas; qu'elles fussent de quelque condition.

                        Il fallait paraître pour les unes, survivre pour les autres.                   I                                             

                                               

                                                           ----------------

 

    

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

UNE GRAND mère  FORMIDABLE "BOMA" (bonne maman) un coeur "GROS COMME ça ! "
UNE GRAND mère FORMIDABLE "BOMA" (bonne maman) un coeur "GROS COMME ça ! "

 

 

 

 

 

 

 

 

A La Panne ici :

Léopold 1er roi des Belges

   débarque

 

       et

  notre Ancêtre Blondé

Le transporte jusqu'à Furnes

PS) Pour la grande et petite histoire, lorsque le premier roi des Belges débarque à De Panne venant d'Angleterre pour règner (1830) , notre ancêtre Blondé , marin pêcheur et natif d' Adinkerque-Furnes pris le roi dans sa charette et le conduisit en triomphe à Furnes .Une rue Chemin Blondé à De panne rappelle ce souvenir.

 

Chemin Blondé
Chemin Blondé